À la découverte de trésors culturels insolites

Les objets culturels insolites à Pontarlier, des siècles d’histoire

La Ville de Pontarlier compte plusieurs établissements culturels au sein desquels sont conservés des objets insolites et remarquables. C’est en partie grâce à ces derniers, véritables témoins du passé, que nous pouvons retracer l’histoire de la ville et de ses alentours. Curieux et passionnés peuvent découvrir certains de ces objets lors de visites ou de recherches, tandis que d’autres, plus rares ou fragiles, sont conservés à des fins de préservation.

Plan d’alignement de Pontarlier datant de 1842 (Archives municipales – 1Fi28)

Plus de

12 000

ans d’histoire

4

établissements culturels

1

fonds
patrimonial important

Les Archives municipales

Les Archives municipales de Pontarlier conservent près de 1 300 mètres linéaires d’archives du XIVe siècle à nos jours selon des normes spécifiques, dans les locaux de « La Belle Vie » à Houtaud (cf. dossier en page 8 du journal).

Parmi les documents les plus insolites, on retrouve :

Cahier de doléances du Tiers État de la Ville de Pontarlier (1789).
Il fait état des plaintes et des remontrances de la population à présenter au Roi. (Archives municipales – AA4).

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Un fonds d’environ 200 affiches, parmi lesquelles vous pouvez retrouver une affiche du grand meeting d’aviation de 1911 (Archives municipales – 4NUM33).

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(image n° 5)

Collection de près de 90 plaques de verre datant du début du XXᵉ siècle. Les plaques de verre, utilisées de la fin du XIXᵉ au début du XXᵉ siècle, sont les ancêtres des pellicules photos. (Archives municipales – 6Fi25)

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Ordonnance signée le 26 août 1829 par Charles X, autorisant la Ville de Pontarlier à porter ses armoiries.
(Archives municipales – 3D75).

 

– Le premier registre de délibérations de la Ville de Pontarlier (1651-1683) (Archives municipales – BB2). Il recense l’ensemble des décisions prises par le Conseil municipal.
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Retrouvez en ligne une collection de plus de 4 000 cartes postales et photographies autour des thèmes suivants :
l’absinthe et les distilleries locales, les édifices culturels pontissaliens, la correspondance de guerre, les villes et villages de Franche-Comté et de France plus largement…

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Conservatoire Élie Dupont

Au Conservatoire, au-delà des instruments pratiqués par les élèves (les bois, les cuivres, les cordes, les polyphonique) est exposé un piano-carré datant des années 1830, donné en septembre 2010 par Marcel ANDRÉ. Cet instrument d’origine, très prisé des compositeurs de l’époque dont Franz SCHUBERT, se distingue par sa forme particulière et sa sonorité qui se situe entre le piano et le clavecin.
Le piano-carré possède une jouabilité singulière et doit être considéré comme un instrument à part entière, distinct du piano moderne qui l’a progressivement remplacé. Plus d’infos sur les pratiques musicales du Conservatoire : ville-pontarlier.fr

 

Cet instrument domestique est apparu vers 1760 et a été vendu jusqu’à la fin du XIXᵉ siècle.

À cette époque, sa fabrication et son prix étaient peu élevés.

Les cordes horizontales sont disposées en diagonale dans un boîtier rectangulaire au-dessus des marteaux et le clavier est placé sur le côté long.
La table d’harmonie est au-dessus d’une cavité dans le côté court.

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Médiathèque municipale

Les fonds patrimoniaux de la Médiathèque de Pontarlier trouvent leur origine, comme de nombreuses bibliothèques municipales françaises, dans les collections confisquées pendant la Révolution française, des couvents de Pontarlier (Annonciades, Bernardines, Capucins) et des environs (Minimes de Morteau, bibliothèque du monastère du Mont Sainte Marie). La Médiathèque conserve aujourd’hui 15 000 ouvrages datant du XIIᵉ siècle au début du XXᵉ siècle : manuscrits, livres, périodiques imprimés… Ces collections comprennent également un fonds patrimonial local important, composé de 1041 documents.
Un legs notable de Xavier MARMIER à la Ville de Pontarlier est venu enrichir ce fonds. En effet, à sa mort Xavier MARMIER a légué près de 6 000 volumes acquis par des achats personnels, des dons d’amis, ou lors de voyages diplomatiques. Ce fonds se distingue par le grand nombre d’ouvrages en langues étrangères (anglais, allemand, portugais, italien, russe, etc.).
La Médiathèque de Pontarlier fait ainsi partie des 400 bibliothèques françaises qui conservent un fonds patrimonial historique, témoignant de la richesse culturelle du territoire.
Parmi les ouvrages les plus notables, on retrouve :

Un manuscrit médiéval copié et enluminé au XIVᵉ siècle, contenant une illustration d’un tableau des degrés canoniques de parenté

Un incunable imprimé avant 1500, illustré de gravures.

Un manuscrit sur l’histoire de la Ville de Pontarlier,
écrit par François Nicolas Eugène DROZ en 1760

Une partie de la collection privée de Xavier MARMIER,
grand écrivain voyageur et traducteur du XIXᵉ siècle

La Dame aux camélias dédicacé par Alexandre DUMAS fils à Xavier MARMIER

Musée municipal

Haut lieu d’histoire, le musée valorise un nombre important de collections. Au total, 16 000 œuvres du mésolithique (-12 000 ans) à nos jours sont conservées dans cette demeure bourgeoise, dont certains éléments datent du XVᵉ siècle. Les collections s’enrichissent au fil des années, notamment grâce à des dons et des achats en vente aux enchères… Chaque œuvre est soigneusement choisie et doit pouvoir être mise en valeur à travers les collections existantes.
Celles qui y sont exposées et conservées retracent une partie de l’histoire de Pontarlier et du Haut-Doubs depuis ses origines supposées jusqu’au XXe siècle : archéologie (préhistoire, protohistoire, haut Moyen-Âge), faïences françaises et étrangères, peinture comtoise (XIXᵉ et XXᵉ siècles). Le musée évoque également le rôle prépondérant de Pontarlier dans l’histoire de l’absinthe.

Tableau-horloge représentant la Porte Saint-Pierre. Ce tableau est doté d’un mécanisme horloger incrusté dans la toile. Cette œuvre témoigne du passé horloger de la ville. Pour rappel, en 1847 le canton de Pontarlier dénombrait 22 fabriques d’horlogerie.

Aussi appelés « tableaux surprises », les tableaux horloges associent peinture et mécanisme horloger. Le sujet représenté est souvent le même. Il s’agit fréquemment d’une scène de village ou d’un paysage pourvu d’un clocher d’église ou d’une tour dans lequel est inséré un vrai cadran d’horloge dont le mécanisme est caché dans l’épaisseur du cadre.

Casque de cent-gardes du second Empire. Ce casque équipait une unité d’élite, chargée de protéger l’empereur Napoléon III et sa famille.
Pour intégrer cette garde il fallait entre autres, avoir fait ses preuves sur le champ de bataille et mesurer au moins 1m90. La queue de cheval était une protection supplémentaire en cas de coup de sabre porté à la tête.

Arme de Joux datant du XVIIᵉ siècle fabriquée par la manufacture Jacob à Pontarlier. Il s’agissait d’une arme de luxe très prisée des princes européens et réputée pour sa précision. Nous pouvons remarquer le travail réalisé sur le bois sculpté, les décors en fil d’argent et or fin, ainsi que la crosse en argent représentant une tête d’oiseau.

Modèle 1717

Ce fusil modèle 1717 est le premier fusil réglementaire de l’armée française. Il en existe seulement 3 exemplaires au monde. Ce fusil a progressivement été remplacé par le modèle de 1728 puis par celui de 1777. Le modèle de 1728, permettait au soldat d’effectuer 3 tirs à la minute, avec une portée à 200m. Le dernier modèle, plus robuste, a été produit de manière standardisée dans des manufactures. Il garantissait une interchangeabilité des pièces entre les fusils de ce même modèle. Les 3 exemplaires réunis nous permettent de voir l’évolution de l’armement français au XVIIIᵉ siècle.

Modèle 1728

Modèle 1777

Bonnet à poils de sous-officier des grenadiers à cheval de la Garde impériale de Napoléon 1er, avant 1808.
Ce bonnet, dont il ne reste plus que 3 exemplaires au monde, était reconnaissable par sa jugulaire en cuir, ses poils d’ours et ses plumes de coq. Il permettait d’impressionner l’ennemi sur le champ de bataille. Sur le camp, les soldats avaient interdiction d’être tête nue et devaient porter un bonnet de policier, sous peine de sanction.

Shako d’officier supérieur du 7ᵉ léger datant du Premier Empire (unité d’infanterie légère et trés mobile (les éclaireurs)).
Ce shako richement décoré avec des broderies, appartennait à un officier supérieur (colonel). Sa plaque quadrangulaire permet de le dater des années 1810-1812.
Or, à cette période, il n’y avait qu’un seul colonel au 7e léger : le colonel Luchaire. Ces éléments permettent donc d’identifier le propriétaire de cette coiffure.

Bouteille fondue dans l’incendie de l’entreprise Pernod Fils en 1901. Au cours de cet événement, les employés de la distillerie ont ouvert les cuves d’absinthe qui se sont déversées dans le Doubs, afin d’éviter une éventuelle explosion. Quelques jours plus tard les odeurs d’absinthe dans l’eau, ont permis de découvrir que la Loue était une résurgence du Doubs.

Cette fibule, datant de la fin du XIIᵉ siècle après J.-C., faisait partie du riche mobilier retrouvé dans une sépulture, située dans la nécropole mérovingienne de la Grande Oye (Doubs). La qualité technique témoigne du travail d’orfèvre réalisé sur cet objet

Ce service de faïencerie datant de 1874-1880 est unique au monde. Il a été fait sur mesure pour le chanoine Célestin Faivre. Il est orné des initiales C.F., d’une croix de chanoine, d’une croix de la Légion d’Honneur et de palmes.