Tribunes libres du magazine Pontarlier numéro 88
Groupe majoritaire « Pontarlier, territoire d’avenir, durablement, solidaire et dynamique »
Notre groupe majoritaire, fidèle à son engagement Pontarlier, territoire d’avenir, durablement solidaire et dynamique s’engage bien entendu au quotidien afin de permettre aux Pontissaliennes et Pontissaliens de vivre en harmonie dans notre ville. Notre objectif est également de nous engager sur le long terme. Il est de notre devoir de réfléchir, de penser à l’avenir en cadrant le développement. C’est l’objectif du SDIE « Schéma Directeur Immobilier et Energétique ». Ce schéma va préciser les lignes directrices pour l’entretien, le développement et l’avenir du parc immobilier de notre ville, en intégrant les besoins d’évolution et d’adaptation réglementaire, l’apparition de nouveaux besoins et la nécessaire sobriété énergétique. L’exercice est complexe. En effet les 123 bâtiments publics pontissaliens répartis sur une surface globale de 96 000 m2 confèrent à notre ville d’être dans une statistique haute. Ceci s’explique par la position centrale qu’occupe notre cité dans le Haut-Doubs. Cette richesse patrimoniale doit bien entendu être entretenue et rénovée comme il se doit.
Tout cela nécessite bien entendu des investissements conséquents qui nous semblent indispensables pour la modernisation de notre parc immobilier. Il y a des rénovations urgentes, notamment en ce qui concerne des groupes scolaires ou gymnases énergivores. A titre d’exemple, le changement de chauffage de l’école Charles Péguy sera rentabilisé en 10 ans. Notre engagement sur le changement des énergies est indiscutable.
La cession de certains biens et le recours à des sociétés privées nous permettent d’équilibrer les investissements. C’est par exemple le cas avec le réaménagement de l’îlot Lallemand. La construction de la nouvelle médiathèque associée à un projet immobilier, le tout organisé autour d’une agora, permet de réhabiliter notre centre-ville de manière optimale.
Groupe d’opposition « Pontarlier, ville écologique et solidaire »
Pourquoi faire l’économie d’une politique économique ?
Une politique locale, pour ce qui nous concerne, qu’elle soit sociale, culturelle, économique ou autres, est avant tout conditionnée par une vision du territoire, de son organisation, des activités et des besoins et du confort de ses habitants. Les quelques rares interventions des autorités locales dans le champ économique nous révèlent la vision d’un territoire réduisant la superficie des terres agricoles pour permettre à quelques entreprises nouvelles de s’y installer et pour l’essentiel à d’autres de déménager dans des locaux neufs. On sait depuis 2016 et le rapport de l’enquête publique de la zone des Gravilliers que l’impact sur l’emploi sera assez faible. Pour le reste la politique économique se borne à distribuer quelques subsides aux associations de commerçants pour « animer » le centre-ville de Pontarlier. En quoi pourrions-nous être plus ambitieux ?
La réflexion dans le champ économique doit se fonder sur la connaissance et la mobilisation des ressources du territoire et s’opérer avec les acteurs concernés. En exemple, hormis pour ce qui est de la gestion des forêts publiques, la filière « bois » est totalement absente des préoccupations. Tandis que l’on doit trouver rapidement des débouchés pour les bois « malades », on laisse fermer des scieries dont on manque cruellement ! Autre exemple : le tourisme. Il a fallu attendre que les effets du réchauffement climatique ne nous permettent plus de ne compter que sur la neige pour commencer à réfléchir à un tourisme « 4 saisons » qui ne se limite pas au – fleuron local – Château de Joux ! Encore faudrait-il une approche unifiée et cohérente entre les différents élus ayant des compétences dans ces domaines. Des services travaillent, techniquement, sur ces sujets. Mais le niveau politique fait défaut, par timidité ou désintérêt.
Un Projet Alimen- taire Territorial a été élaboré pour aug- menter l’utilisation de ressources locales pour des productions alimentaires. De quelle volonté peut-on se prévaloir dans la recherche d’espaces agricoles à convertir pour une diversification des productions ? Aucune. Parmi les besoins en forte augmentation, l’aide à domicile, devant favoriser le maintien à domicile d’une population vieillissante, aurait besoin d’une forte implication de la collectivité. On l’attend !
D’autres exemples pourraient être cités qui illustreraient la faiblesse de la volonté de la collectivité locale dans cette matière. Un territoire comme le nôtre devrait être plus offensif et ne pas se limiter à fournir du foncier et à gonfler des ballons le samedi sur la place d’Arçon !