Tribunes libres
Groupe majoritaire « Pontarlier, territoire d’avenir, durablement, solidaire et dynamique »
En raison de la période pré-électorale, les Élus du Groupe majoritaire
ne s’exprimeront pas dans ce numéro du journal municipal.
Nous remercions les lecteurs de leur compréhension.
Groupe minoritaire « Pontarlier ville écologique et solidaire »
« L’illusoire bonne santé financière »
On annonce, tous les ans lors de la présentation du budget, des capacités d’investissement de l’ordre de 10 millions d’euros ! On se félicite de la capacité de désendettement de la commune. Si nous pouvions consacrer la totalité de nos recettes courantes au remboursement de nos emprunts, il nous suffirait de 8 années pour nous désendetter totalement ! Une ville qui investit massivement tout en étant peu endettée, le rêve !
La réalité des chiffres, qui comme on le sait sont têtus, est tout autre. Les finances d’une ville se découpent en deux grandes sections. Il y a celle qui concerne les importantes réalisations : achats d’immeubles, de gros équipements, importantes réparations, etc. C’est ce qui s’appelle « l’investissement ». Or, il y a aussi la section de « fonctionnement » qui additionne les dépenses courantes en personnel, achats divers de fournitures et
petit matériel, énergies, etc. En face de ces dépenses, il faut des recettes, également courantes, générées par la fiscalité locale, les dotations de l’État et les produits des services payants. Si les recettes doivent être suffisantes pour payer les dépenses courantes, elles doivent aussi payer les annuités d’emprunt et conserver une marge pour participer au financement des investissements. Cet autofinancement sera complété, en investissement, par des subventions et le recours à l’emprunt. Ce sont donc les bons résultats du fonctionnement courant qui autorisent les cocoricos sur l’investissement et la dette !
Or depuis plus de dix ans maintenant, ces résultats de fonctionnement sont de moins en moins bons ! Le désengagement – scandaleux – de l’État y est pour quelque chose mais l’absence de volonté et d’anticipation de la municipalité contribue à
ce que dès 2030, la Ville ne sera plus en capacité de rembourser cette dette, même minime ! Nos interventions régulières au conseil alertent sur ce sujet. On peut d’ailleurs se référer au conseil du 7 avril dernier pour le vérifier : (procès-verbal). Mais, de surcroît, c’est un outil de gestion prévisionnelle, voulu et mis à jour par le service financier de la Ville, appelé « Prospective 2023 – 2030 », qui annonce cette date fatidique de 2030.
Alors, non, les finances ne sont pas bonnes. Lorsque les dépenses augmentent plus vite que les recettes, et c’est le cas régulièrement, la situation financière se dégrade lentement mais sûrement. Et ce ne sont pas les dernières orientations budgétaires qui peuvent la redresser.
Groupe Pontarlier ville écologique et solidaire.
